Le livre de Valérie Trierweiler, Merci pour ce moment, est un brulôt qui en dit long sur l'intimité de François Hollande mais aussi sur ses opinions politiques. Ainsi Paris Match et Le Monde publient ce mercredi des extraits éclairants sur la considération qu'a le chef de l'Etat pour les pauvres.

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La journaliste raconte qu'il a eu une phrase déplacée à l'égard de sa famille, issue des milieux modestes. Valérie Trierweiler a grandi à Angers avec ses cinq frères et soeurs. Son père, invalide, ne touchait que 790 euros par mois et sa mère était caissière. Elle "n'est quand même pas jojo, la famille Massonneau", aurait taclé François Hollande en marge d'un diner de Noël.

A en croire Valérie Trierweiler, blessée, l'anecdote n'est pas anodine. "Il s'est présenté comme l'homme qui n'aime pas les riches. En réalité, le président n'aime pas les pauvres. Lui, l'homme de gauche, dit en privé: 'les sans-dents', très fier de son trait d'humour." Joint par L'Express, l'Elysée s'est refusé à tout commentaire et n'a pas souhaité confirmer ou infirmer ces propos.

"Je n'aime pas les riches, j'en conviens"

La révélation est en tout cas étonnante quand on sait que le chef de l'Etat a présenté "le monde de la finance" comme son ennemi lors de la campagne présidentielle de 2012. Il justifie cette sortie par la suite en citant le général de Gaulle, qui confia à la fin de sa vie à André Malraux: "Je n'ai eu comme seul adversaire que l'argent qui n'a cessé d'être devant moi."

Interrogé en 2007 sur sa définition des riches, François Hollande précise qu'il s'agit de ceux qui "ont un salaire de plus de 4000 euros net, voire 5000 brut." "Par exemple, cela s'applique pour un couple sans enfant qui aurait au moins 10 000 brut par mois", insiste-t-il. Selon Le Monde, qui cite les chiffres de l'Insee, moins de 5% des Français rentrent dans cette catégorie.

En juin 2006, François Hollande va encore plus loin. Il lâche un "oui, je n'aime pas les riches, j'en conviens" au cours d'un débat avec Michèle Alliot-Marie sur le plateau de Mots Croisés sur France 2. Critiqué par l'UMP, il est contraint de préciser: "Je n'ai rien contre les personnes [...] mais on ne peut pas aider les riches comme on le fait aujourd'hui."

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