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Accueil du site > Actualités > Environnement > Quelle malédiction pèse sur la géothermie ?

Quelle malédiction pèse sur la géothermie ?

Savez-vous que la géothermie pourrait chauffer la plupart de nos édifices, et que la Suisse, qui s’est engagée dans cette voie depuis dix ans, a déjà la facture de chauffage par habitant la moins élevée de toute l’Europe de l’Ouest ? Savez-vous que des expériences menées à Soultz-sous-Forêt (Bas-Rhin) pourraient révolutionner la production d’électricité ? Probablement pas, car « Tchernobyl ne pourrait avoir lieu en France » et l’on vous a montré - en guise de prouesses techniques - Airbus et le pont de Millau.

Et pourtant, à Soultz-sous-Forêt, l’aventure continue malgré le manque de soutien et la technologie des roches fracturées chaudes fait ses premières preuves comme moyen de production d’électricité. Et pourtant, les pompes à chaleur commencent à intéresser le public, même en France, où ce mode de chauffage domestique dispose maintenant d’avantages fiscaux .

Comment, dès lors, expliquer le silence des médias, la modestie des projets ? Inutile de chercher du côté des insuffisances techniques : la géothermie a déjà fait largement ses preuves, et les technologies « avancées », comme celle mise en œuvre en Alsace, manquent d’investissement, pas de perspectives. Les deux problèmes majeurs, la corrosion et le refroidissement de la ressource, sont maîtrisés. Dès 1982, un spécialiste affirmait : "La vingtaine d’opérations existantes permet d’affirmer que les problèmes de corrosion, s’ils doivent être considérés avec attention, ne constituent nullement un obstacle majeur en géothermie." (Jacques Varet, Géothermie basse énergie, éd. Masson, 1982, p.95)
La Maison de la Radio à Paris est chauffée depuis les années 1960 sans perte d’efficacité de son puits.

L’explication réside donc évidemment dans un manque de cette volonté politique essentielle en matière énergétique. On est tenté, en consultant l’histoire, de s’énerver un bon coup face à l’imposition de la solution atomique à laquelle la génération des baby-boomers a jadis consenti, choisissant le confort au changement quand la crise du pétrole de 1973 lui ouvrit les yeux sur la pérennité de son mode de vie. Quel retard pris dans la civilisation, que cette nième application civile d’une nouveauté guerrière, et en faveur de structures décisionnaires aussi centralisées qu’obscures ! Or, si la géothermie a souffert du choix nucléaire-pétrole de l’époque, c’est par des biais qui en disent long sur les véritables intérêts qui président aux décisions gouvernementales.

Selon les bruits qui circulent dans les couloirs des deux principales institutions en charge de cette énergie - le BRGM (Bureau des recherches géologiques et minières) et l’ADEME (Agence pour le développement et la maîtrise de l’énergie) - la géothermie pâtirait aujourd’hui encore dans les milieux décisionnaires d’une image liée aux "porteurs de valise" et au financement occulte des partis. La volonté d’affaiblir le PCF (grand bâtisseur de réseaux de chaleur dans les villes qu’il administrait) expliquerait en partie le discrédit dont elle a souffert auprès des « partis de gouvernement » des présidents Giscard, Mitterrand et Chirac.

La concentration des moyens et pouvoirs que permet le nucléaire a aussi joué contre la géothermie, plus décentralisée... Jacques Varet, qui fut directeur du BRGM : "Quelles que soient les méthodes de travail adoptées dans le futur, le développement de la géothermie résultera essentiellement de la volonté des usagers collectifs locaux. Les incidences de cette possibilité de choix laissée en matière d’énergie au plan local n’est pas sans incidence sur l’organisation de la société." (ouvrage cité, p.199) La décentralisation conduira-t-elle à inverser la tendance ?

Les Français seraient bien inspirés de pencher en ce sens, car ils possèdent un trésor géothermique sous leurs pieds, dont une infime partie est exploitée. On dénombre 65 installations dédiées au chauffage urbain, réalisées principalement dans les années 1980 dans le Bassin parisien.
On pourrait centupler ce nombre et développer le chauffage géothermique dans bien d’autres régions (Bassin aquitain, Pyrénées, Midi, couloir rhodanien...). De la même manière, il n’existe qu’une seule centrale électrique géothermique, à Bouillante en Guadeloupe, alors que le potentiel existe pour un véritable pôle énergétique dans les Caraïbes.

- La meilleure des énergies ?

Sa vapeur permet de produire de l’électricité (40% de l’énergie finale consommée en Occident), son eau d’alimenter le chauffage (15%). Elle ne produit pas de déchet, sinon parfois de faibles émanations de gaz facilement filtrables (soufre utilisable, CO2 séquestrable).
Elle est renouvelable : l’eau puisée retourne à la terre après avoir perdu ses calories, soit directement dans les cours d’eau (eau douce), soit par réinjection dans le sous-sol par un autre puits (eau chargée en sels minéraux). Elle est partout : les ressources géothermiques sont présentes sur tous les continents. Elle est locale, illustrant parfaitement l’adage : “produire et consommer localement”. Elle est constante, contrairement à l’énergie solaire ou éolienne. Elle est bon marché, même si elle demande un investissement à long terme : c’est d’ailleurs son drame, car les investissements publics qu’elle nécessiterait ne sont plus à l’ordre du jour... et les capitaux privés appartiennent à d’autres lobbies plus pressés. Elle est l’avenir, car l’avenir est électrique : à nous de savoir en profiter afin d’éviter la guerre pour les énergies fossiles et la prolifération du risque nucléaire civil.

Brisons le silence et faisons un avenir à la géothermie !

MAIS QU’EST-CE DONC QUE LA GEOTHERMIE ?

La reine oubliée des énergies renouvelables

- La chaleur de la Terre ne vient pas toujours du magma !

Sous nos pieds la Terre est chaude, de plus en plus chaude à mesure que l’on s’enfonce. Les premiers mètres sont réchauffés par le soleil. Ensuite, c’est la désintégration des éléments radioactifs présents dans les roches (uranium, thorium, potassium..) qui produit de la chaleur. En moyenne, la température augmente ainsi de 3 à 4 degrés tous les 100 mètres en France (c’est le gradient géothermal, qui est de 10°/100m en Alsace). Mais il faut descendre plus encore - ou se trouver sur une faille de l’écorce terrestre - pour que ce soit le magma (roche en fusion) qui chauffe les roches du manteau terrestre.

- D’où vient la géothermie ?

La chaleur emmagasinée dans les roches chauffe les eaux souterraines qui les traversent. Quand elles remontent à l’air libre, c’est une bénédiction pour les hommes ! Les sources chaudes les ont aidés à supporter les dernières glaciations, les thermes sont des lieux privilégiés depuis la plus haute antiquité. Au XIXe siècle, on ne s’est plus contenté d’utiliser l’eau chaude affleurant à la surface. Forts d’une meilleure connaissance du sous-sol et des techniques de forage, on a été capables de faire remonter l’eau artificiellement. C’est le principe de la géothermie (du grec géo : terre et thermos : chaud). Le premier réseau de chauffage urbain a été installé en 1930 à Reykjavik en Islande, et la première centrale électrique en 1904 à Larderello en Italie.

- Des clopinettes pour la géothermie.

La France participe depuis 2000 au programme européen de géothermie des roches chaudes fracturées, à Soultz-sous-Forêts en Alsace, où une centrale expérimentale s’est montrée capable de produire 6 MW. L’exploitation de 3% de l’énergie potentielle du sous-sol alsacien fournirait l’équivalent de 10 centrales nucléaires. Des roches chaudes fracturées existent dans le Massif central, le Couloir rhodanien et de vastes étendues en Europe. 80 millions d’euros ont été investis à Soultz (UE 30, France et Allemagne 25) - contre 290 figurant en provisions dans les comptes EDF 2003 pour le démantèlement de chaque centrale nucléaire.

LES DIFFERENTES TECHNIQUES

Elles dépendent essentiellement de la température de l’eau.

- Plus de 150°C : la géothermie haute énergie est une technologie bien maîtrisée (l’Islande produit 20% de son électricité ainsi, bientôt l’hydrogène de ses bus). Des réservoirs d’eau et de vapeur à plus de 150° existent dans toutes les régions volcaniques et tectoniques de la planète, à une profondeur située entre 1500 et 3000 m, parfois même en surface. La vapeur d’eau qui jaillit du tube sert à produire de l’électricité, directement ou via un échangeur de chaleur, puis retourne refroidie en eau dans le réservoir. Problème : ne pas refroidir celui-ci..


- De 150° à 90° C : la géothermie moyenne énergie utilise une eau puisée à environ 1000 m. Elle peut générer de l’électricité en utilisant un fluide intermédiaire qui augmente la température.

350 installations de haute et moyenne énergie dans le monde produisent actuellement 8 GW, soit 0,2% de la production électrique mondiale, alors que le potentiel est illimité : ceinture du feu du Pacifique, arc méditerranéen, rift africain, Extrême-Orient russe, Indonésie...


- La géothermie basse énergie concerne tous les bassins sédimentaires qui possèdent des nappes aquifères (c-à-d la plupart). L’eau chaude (90°C maximum) est puisée dans des réservoirs situés entre 800 et 2500 m, elle cède ses calories (via un échangeur) à l’eau d’un circuit sanitaire ou de chauffage, avant d’être réinjectée dans le sous-sol. Solution idéale pour chauffer bâtiments publics, habitat collectif, serres, piscines, bassins de pisciculture...


- La géothermie très basse énergie peut être utilisée partout sur la planète pour l’habitat collectif ou individuel. La chaleur du sol à quelques mètres seulement de profondeur peut être récupérée et amplifiée en utilisant une pompe à chaleur (PAC). Cette énergie sert au chauffage, à la production d’eau chaude sanitaire et à la climatisation. En vogue depuis le début des années 1990 en Amérique du Nord, les pompes à chaleur arrivent en force en Europe : 360 000 installations dont 28 500 en France. Depuis une dizaine d’années, la Suisse ne construit plus rien sans prévoir une PAC. Résultat : les plus faibles dépenses de chauffage en Europe de l’Ouest !


- La pompe à chaleur (PAC) : on capte la chaleur du sous-sol par le biais de capteurs horizontaux (de 0,8 m à 1,2 m de profondeur ) ou verticaux (80 m), dans lesquels circule le fluide pompé par la PAC. Cette machine thermodynamique, par un phénomène de compression des gaz, augmente la température de la chaleur récupérée dans le sous-sol pour restituer une chaleur plus élevée dans l’habitation. Tout n’est pas parfait, le fluide frigorigène est souvent un gaz à effet de serre et le compresseur de la pompe doit être entraîné par un moteur électrique consommant lui-même de l’énergie. Mais il suffit de surveiller son installation pour éviter les fuites et, pour 1 kWh consommé, 4 sont restitués sous forme de chaleur.

Pour une maison de 150 m2 : 300 m2 de capteurs horizontaux (85 euros le m2 chauffé) ou deux sondes à 50 mètres (145 à 185 euros/m2 chauffé). Aides de l’Agence nationale de l’habitat, primes EDF, crédit d’impôt et TVA réduite. Ensuite : 60% d’économie sur votre facture de chauffage.

Demain :

La géothermie profonde des roches fracturées vise à récupérer la chaleur qui se cache sous tous les bassins cristallins de la planète (l’essentiel de sa masse continentale), en créant des poches servant de bouilloire. De l’eau froide sous pression est injectée à 3, 4 ou 5 km de profondeur dans une zone fracturée d’un massif granitique. Elle se réchauffe en circulant dans les failles et la vapeur qui s’en dégage est pompée jusqu’à un échangeur de chaleur pour la production d’électricité.

Après-demain : la géothermie magmatique est encore expérimentale. Il s’agit de profiter des remontées du magma dans les régions volcaniques pour y chauffer de l’eau, à l’aide d’un tube dans lequel elle remonte sous forme de vapeur, alimentant une turbine électrique en surface. Méthode testée avec succès dans les années 1980 à Hawaii par le Sandia National Laboratories, abandonnée faute de crédits. Le problème technique est d’éviter la solidification du magma autour du tuyau où l’eau circule. Une gestion mondialisée et rationalisée des ressources mondiales conduirait, à terme, à l’installation des industries lourdes près de centrales thermiques magmatiques.

En.marge

Article publié en partie dans Nouvelles Clés n°48, automne 2005 ,

et aux adresses suivantes

en.marge.free.fr , www.bismi.net

Pour en savoir plus :

Lire : La géothermie, Editions BRGM 3 avenue Claude Guillemin BP 6009, 45060 Orléans cedex 2 Tél : 02 38 64 30 28

Voir :

http://www.geothermie-perpectives.fr

http://www.geothermal-energy.ch/

http://www.soultz.net


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24 réactions à cet article    


  • Ekim (---.---.20.42) 28 février 2006 13:59

    Je dois dire que je suis impressionné et à la fois médusé. Impressionné par cette technologie que je connais seulement de nom. Médusé à cause des médias et gouvernement qui n’en parlent pas et ne font rien pour la promouvoir.

    Je pense que allier la géothermie à l’énergie solaire pourrait être un bon moyen pour s’affranchir en partie de edf, gdf, et autres organismes.

    Une fois l’investissement réalisé naturellement.


    • Céline (---.---.102.186) 28 février 2006 14:41

      Je pense que ce n’est pas du jour au lendemain que l’on pourra « s’affranchir » des commercialisateurs d’énergie, élec ou gaz.

      Certes, la géothermie peut être utilisée pour le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire et la climatisation, mais il reste bien d’autres usages : l’éclairage, les prises de courant pour l’alimentation de nos appareils électriques, ou encore la cuisson (élec ou gaz).

      En tout cas, mes parents ont fait installer dans leur maison un tel système par géothermie (capteurs dans le sol, pompe à chaleur installée dans le garage, chauffage au sol dans toute la maison..). Ca marche très bien, c’est confortable, économiseur d’énergie une fois l’investissement rentabilisé, et bon pour l’environnement. Que demander de plus ?

      A nous de faire pression sur EDF et GDF, les instances gouvernementales adéquates, les constructeurs et spécialistes du BTP, pour demander des études d’installation de ce genre d’équipement dans les nouvelles constructions, le partage d’informations sur les primes d’investissement, etc.


      • En.marge (---.---.237.72) 28 février 2006 15:17

        Céline L’enjeu est précisément qu’outre le chauffage, la géothermie peut produire de l’électricité ! Elle le fait déjà en Islande ou en Guadeloupe, et, à terme, elle pourrait le faire même dans des pays comme la France, qui n’ont pas de volcan (voir le site http://www.soultz.net). En.marge


      • seb54 (---.---.123.224) 28 février 2006 18:17

        Votre article est intéressant. Je suis pour ma part très favorable au développement des réseaux de chaleur utilisant la géothermie basse énergie. Idem à une moindre échelle pour chauffer les maisons individuelles (pompes à chaleur).

        Cependant, je ne crois pas en la production d’électricité à grande échelle, car on perd trop d’énergie dans la transformation. Il faudrait énornément d’investissements R&D pour améliorer le rendement. Par ailleurs, quand vous écrivez « L’exploitation de 3% de l’énergie potentielle du sous-sol alsacien fournirait l’équivalent de 10 centrales nucléaires. », cela m’étonne. J’aimerais en savoir plus...


        • En.marge (---.---.237.72) 28 février 2006 21:25

          Merci pour votre commentaire. Il convient en effet de signaler que la production géothermo-électrique en France n’est pas simple techniquement ! Le chiffre de 3% nous a été donné par un spécialiste en charge du dossier Soultz à l’ademe. Comme on peut imaginer des chaudières de plus de 1km de profondeur, je ne suis pas certain que ce pourcentage témoigne avec exactitude du calcul de potentialité géothermirque établi par les géologues. On peut cependant se faire une idée du potentiel à partir des données suivantes (www.soultz.net) : 1 km³ (cube) de roche granitique à -5000m (refroidissement 20°C) = 15 000 GWh thermiques = 1 275 000 tonnes de pétrole brut = plus de 10 MWe de potentiel à >200°C pendant 20 ans Ressource disponible : = 125 000 km² (carrés) en Europe de l’Ouest à >200°C at -5000 m (Etude Shell) = 12 500 km² (cubes, si 1 km d’épaisseur) de ressource primaire = 900 TWh/year = Production nucléaire européenne en 1995


        • Vvanter (---.---.236.133) 28 février 2006 19:13

          Bjrs : j’étais Artisan dans la constructions Bois et ossature et je me suis trouver confronter à ce problème de chauffage et la production d’eau chaude et la clim, donc je proposait a mes client, divers solution. Le problème qui se posait était sont prix de revient a l’installation de 47% plus chers et de plus c’était de trouver un professionnelle former à sa technique. ! Il faut savoir que EDF proposais le toutes Électriques avec le contrat VIRELEC, d’après mes souvenir le clients recevait une primes de 12,000 fr a 15,000 fr la prime était calculée sur le m3 habitable. La réponse du client était Virelec, points. !! cette prime a diparu courant 2004. Cela ce passait dans les année 90, 2004. !! L’explication réside dans une volonté politique que pratiquait EDF, je croix que cela ma pas changer actuellement, Et oui mous somme partie pour le tout nucléaire, Sacrifié sur l’hôtel du Dieu Monnaies.


          • éric (---.---.56.149) 28 février 2006 20:44

            J’ai installé moi-même un chauffe-eau géothermique, il y a deux ans, j’en suis très satisfait et j’ai réduit ma consommation électrique. Je prévois la pose d’un toit solaire photovoltaïque dans quelques mois. Pourquoi ? Pour des raisons écologiques et aussi pour des raisons d’indépendance. Le système économique tel qu’il est organisé en ce moment ne souhaite pas d’individus autonomes, même en partie, car autonomes dit libre. Il faut domestiquer l’individu grâce au droit et à l’économie. Le rendre captif à certaines consommations qui permettent des rentes de situations pour d’autres individus, l’obliger à consacrer beaucoup (trop ?) de temps à son activité professionnelle. Car, là aussi, il faut éviter le temps libre qui permet de s’ouvrir l’esprit, de se cultiver et de comprendre et vérifier que d’autres choix sont possibles que ceux qu’on nous propose (impose ?).


            • herbe (---.---.152.69) 28 février 2006 22:12

              Merci pour ce retour d’expérience Eric... Encore une petite bataille gagnée dans cette « guerre contre l’intelligence » ...


            • Cassandre (---.---.4.234) 28 février 2006 23:52

              Précaution à prendre pour les PAC géothermiques : la nature du sol garantit-elle un bon contact dans le temps entre la terre et les tuyaux ? Ce n’est pas le cas chez moi, je me suis contenté d’une PAC air-air qui ne me revient pas plus cher que le fioul qu’elle a remplacé.

              Pour l’électricité en métropole, je suis sceptique : avec une vapeur à 150° et basse pression, et dans quelques zones seulement, le mammouth nucléaire écrasera toujours la géothermie sur les rendements, donc sur les prix (hors externalités, qu’on peut discuter jusqu’à la fin des temps).

              Côté chaleur, pas de réticence, c’est à développer partout où c’est possible, en priorité pour éliminer les chauffages à effet de serre (charbon, fioul, gaz). Avec la « taxe Jancovici-Grandjean » ça se ferait tout naturellement (cf « Le plein s’il vous plaît », éditions du Seuil - à faire acheter par votre médiathèque favorite).


              • (---.---.40.172) 1er mars 2006 01:42

                et la cogeneration du nucleaire ? aujourdhui le nucleaire chauffe de l’eau => qui est changee en electricite => qui sert a chauffer par effet Joule.

                or la transformation chaleur => electricite a un rendemment energetique tres faible.

                les centrales pourraient fournir de l’eau chaude aux villes proches sans passer par la case electricite donc avec des pertes energetiques bien plus faible.


                • mika (---.---.247.246) 1er mars 2006 14:18

                  bonjours a tous, moi je suis en train de démarrer une activitée de restauration de maison en basse normandie avec 3 amis artisants . depuis le debut on réfléchi sur la géothermie, l’environnement est trop important et comme on a tous la trentaine et des enfants, on aimerai faire le mieux possible ....d’après tout ce qu’on a vu la géothermie ne couterai pas beaucoup plus chère qu’un système fioul vu qu’on demarre de zéro (les maisons qu’on restaure ne sont équipées d’aucun système de chauffage) je suis en attente de devis dans ma région et les contacts téléphonique que j’ai eu, mon rassuré sur le tarif d’installation .


                  • En.marge (---.---.187.192) 1er mars 2006 16:48

                    Bonne chance dans vos travaux... et courage ! N’oubliez pas les avantages fiscaux ! En.marge


                  • laurent (---.---.201.66) 24 mars 2006 10:50

                    Une petite question a laquelle vous ne répondez pas dans votre article : Pourquoi la PAC a t’elle mauvaise presse, aussi chez les écolos ? Premièrement, les PAC fonctionnent a l’électricité, donc au nucléaire. Ensuite, le fluide frigorigène, qui ne grignote plus la couche d’ozone depuis les nouvelles normes (ouf), mais qui est un gaz a effet de serre 7ou 11 fois supèrieur au CO2. Une PAC a toujour des petites fuites, quoiqu’en disent les fabricants de ces appareils.

                    Une precision aussi sur les pac air/air, qui sont classées en énergie renouvellable suite a un lobby de fou de ciat, airwell, hitachi... et tous les marchants de clim. Qu’estce qu’une PAC air/air ? Tout simplement une climatisation réversible. On subventionne donc l’installation de climatisation ce qui est un scandale . Car quel citoyen habitant une maison équipée de clim va passer la canicule estivale sans faire fonctionner l’air conditionné ??? Au prétexte de faire des éconnomies d’énergies, on crée de nouveaux besoins. Et on sit tous a quel pôint il est difficile de revenir en arrière au point de vue du confort.


                    • en.marge (---.---.212.135) 26 mars 2006 01:04

                      Vous avez raison - c’est pourquoi notre article se gardait de trop d’enthousiasme pour les PAC. Cependant, ce n’est pas leur faute si l’électricité est nucléaire, d’autant qu’elle pourrait être géothermique aussi ! Leur rendement reste également intéressant. Quant aux abus auxquels elles invitent (climatisation), il est clair qu’il s’agit d’une question de niveau de conscience de chacun dans sa consommation d’énergie.


                    • Joh et sandy (---.---.125.71) 29 mars 2006 19:14

                      Bonjour, nous sommes en train de construire notre maison et nous optons pour la géothermie car beaucoup plus interressante qu’un chauffage au fioul !! Par contre, comme il existe deux systèmes de géothermie (par épandage ou par sondage), nous aimerions savoir lequel est le plus avantageux à long therme. Au niveau de l’investissement, le système par épandage est moins honéreux par contre la terre ne s’appauvrit-elle pas très vite ? Merci d’avance pour vos réponses qui nous permettrons de faire un choix défintif en fonction de vos diverses expériences.


                      • en.marge (---.---.224.114) 30 mars 2006 11:46

                        Nous n’avons pas une connaissance technique approfondie des différents systèmes de PAC, mais chaque installation demande de bien étudier le terrain. La nature du terrain est primordiale dans l’épandage horizontal, tout dépend donc du lieu. Un bon moyen : demander à votre installateur de vous présenter ses clients précédents, les rencontrer et discuter. Autre ressource : agence locale de l’Ademe. Bonne continuation !


                      • (---.---.1.174) 22 septembre 2006 14:29

                         smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley


                        • (---.---.1.174) 22 septembre 2006 14:29

                           smiley smiley smiley smiley smiley


                        • tiger (---.---.68.17) 27 novembre 2006 18:56

                          Alors quel serait la nature du terrain idéal pour un systeme de captation par épandage ? Merci


                          • En.marge 1er décembre 2006 12:38

                            Avec la même réserve que dans notre réponse précédente (nous ne sommes pas des experts de l’installation de PAC), il nous semble que deux facteurs s’imposent :
                            - un bon ensoleillement du terrain de captage
                            - un terrain meuble permettant d’enterrer le réseau de captage à moindre frais. En effet, dans le cas d’une PAC horizontale (qui semble le vôtre puisque vous parlez de « captation par épandage »), le gradient géothermal ne joue pas : la chaleur captée est issue de l’ensoleillement du sol pendant la saison chaude. Même conseil donc que plus haut : s’informer auprès de clients de votre installateur habitant près de chez vous.


                          • nath (---.---.182.139) 19 mars 2007 12:00

                            pour savoir vraiment à quoi s’en tenir sur la géothermie, tapez : « danger géothermie » et vous aurez accès à des tas de forums, sites internet où vous allez apprendre des choses bien intéressantes avant de se lancer dans l’installation d’un chauffage basé sur la géothermie.... pas si écolo que çà la géothermie !


                            • En.marge 19 mars 2007 14:11

                              Merci de votre commentaire. Vous avez évidemment raison ! Faire une recherche sur quoi que ce soit accompagné du mot « danger » ne peut qu’aboutir à voir les problèmes. Nous ne pensons pas que la géothermie soit la panacée, et avons formulé des réserves sur son utilisation en chauffage individuel. D’autre part, les risques inhérents aux méthodes d’injection d’eau à grande profondeur (géothermie sur roches chaudes sèches fracturées)demandent à être revus à la hausse (séisme de Bâle, récemment). Tout ceci montre qu’il n’existe pas (encore ?) de source d’énergie parfaite. La géothermie n’en reste pas moins injustement sous-exploitée, pour des raisons qui n’ont rien de technique, mais répondent plutôt à une logique économique dominée par le capital privé et le retour à court terme.


                            • Jean Vladimir 22 septembre 2007 17:59

                              Oui. Mais il y a aussi l’énergie atomique inoffensive et inépuisable, page 8 du site www.savoir-ce-qu-est-l-univers-et-ce-que-nous-avons-a-y-faire.net.


                              • En.marge 23 septembre 2007 14:52

                                @Jean Vladimir Merci pour ce commentaire. Est-ce de l’humour ? Quoique, considérant principalement les enjeux géostratégiques du problème énergétique, nous ne soyons pas des antinucléaires forcenés, il nous semble quelque peu aventureux de prétendre que cette énergie soit « inoffensive », Three Mile Island et Tchernobyl en fournissant la preuve. Quant à être inépuisable ! L’uranium et le plutonium, comme toutes ressources minérales, ne sont pas inépuisables du tout (la fermeture de la mine de Lodève s’est faite à cause d’un tarissement de la ressource).

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