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Vaccin anti-grippe : Sanofi et GSK affrontent la concurrence

La Caisse nationale d’assurance-maladie lance ce mercredi sa campagne de vaccination contre la grippe saisonnière. Sanofi Pasteur et GSK dominent largement le marché du vaccin anti-grippe. Mais les outsiders jouent la carte de l’innovation.

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Une demi-douzaine de laboratoires se disputent un marché du vaccin contre la grippe, pour l’heure dominé par Sanofi Pasteur et le britannique GSK

Par Catherine Ducruet

Publié le 8 oct. 2013 à 18:26

Les fabricants de vaccins sont dans les starting-blocks. La Caisse nationale d’assurance-maladie lance mercredi sa campagne de vaccination contre la grippe saisonnière. Stable, le marché mondial du vaccin contre la grippe se répartit entre une demi-douzaine de laboratoires, mais deux acteurs principaux dominent : Sanofi Pasteur avec un chiffre d’affaires de 884 millions d’euros (incluant le vaccin pandémique) et le britannique GSK avec des ventes de 236 millions d’euros. Le fait que la composition du vaccin soit similaire d’un fabricant à l’autre contribue à figer les positions concurrentielles. En effet, chaque année, l’OMS fait en février un bilan de la circulation des virus grippaux grâce à son réseau de surveillance. Elle en déduit les souches qui seront les plus probablement en circulation l’hiver suivant et fait ses recommandations sur la composition du futur vaccin, recommandations unaniment suivies.

Résultat : les grands acteurs du vaccin contre la grippe adoptent une position conservatrice face aux outsiders qui doivent absolument innover s’ils veulent faire bouger les lignes. Ainsi en matière de production, c’est Novartis qui a pris le risque d’utiliser une nouvelle méthode de production sur culture cellulaire (son Flucelvax est disponible aux Etats-Unis) alors que Sanofi Pasteur « en reste résolument à la méthode éprouvée de la production sur œufs ». GSK pour sa part développe un vaccin sur cellules grâce à la technologie du français Valneva mais seulement pour la grippe pandémique où la réactivité qu’offre la méthode est un atout majeur.

Un vaccin à inhaler

C’est aussi à AstraZeneca via sa filiale MedImmune qu’on doit le premier vaccin grippe à inhaler. De quoi réconcilier avec la vaccination tous ceux qui ont peur des aiguilles comme les enfants. En France, eux seuls y ont d’ailleurs accès s’ils sont hospitalisés alors que le produit est en vente pour tous aux Etats-Unis.

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Cible principale du vaccin grippe, les personnes âgées bénéficient aussi de timides tentatives pour leur concocter un vaccin plus efficace. Sanofi Pasteur propose une version plus dosée aux Etats-Unis qui donne de bons résultats. GSK, qui avait mis au point une version adjuvantée, y a finalement renoncé faute d’efficacité suffisante. Pour mieux protéger les personnes âgées, « nous misons sur un nouveau vaccin à quatre souches, dit quadrivalent », indique le groupe.

Introduire une quatrième souche dans le vaccin comme l’a proposé l’OMS est en effet, la grande nouveauté de cette année pour GSK et Sanofi Pasteur mais avec le minimum de risques dans la mesure où les deux groupes fabriquent déjà de nombreux vaccins multivalents pour les nourrissons et maîtrisent bien la méthode. Mais ces vaccins quadrivalents ne seront pas disponibles en France cette année, car le feu vert de l’Agence européenne a été délivré trop tard.

Reste le graal du vaccin universel, qui protégerait contre toutes les souches mais priverait les laboratoires de leur manne annuelle. Si GSK se montre attentiste, la recherche de Sanofi Pasteur y travaille, mais pas pour demain.

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