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La centrale nucléaire de Tihange 2 a été définitivement mise à l’arrêt mardi soir

Conformément à la loi sur la sortie du nucléaire, la centrale, d’une puissance de 1.008 MW, a donc été définitivement déconnectée du réseau ce 31 janvier, après 40 années de production d’électricité « en toute sûreté ».

Temps de lecture: 2 min

Le réacteur nucléaire de Tihange 2 a été définitivement mis à l’arrêt ce mardi soir à 22h45, après pile 40 ans de service, a confirmé Engie Electrabel, l’exploitant des centrales nucléaires de Tihange et de Doel. Depuis le 1er février 1983, l’unité a produit 270 milliards de KWh, soit trois fois la consommation annuelle de toute la Belgique.

Conformément à la loi sur la sortie du nucléaire, la centrale, d’une puissance de 1.008 MW, a donc été définitivement déconnectée du réseau ce 31 janvier, après 40 années de production d’électricité « en toute sûreté ».

Il s’agit du deuxième réacteur mis à l’arrêt, après Doel 3 en septembre dernier -là aussi après 40 ans de service –, et du premier à l’être en Wallonie.

Une centaine de personnes travaillent sur le site de Tihange 2 et chacun d’eux aura une nouvelle fonction à l’issue de la fermeture. « Il n’y aura aucune perte d’emploi », assure-t-on chez Engie Electrabel.

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Durant ces 40 ans d’exploitation, l’année 2012 aura été marquée par une révision à rallonge après la détection, tout comme à la centrale de Doel 3, de défauts dûs à l’hydrogène, des « microfissures », dans les parois en acier de la cuve du réacteur. Un nouvel arrêt non programmé avait ensuite eu lieu en mars 2014, toujours à cause de ces défauts. Des études supplémentaires avaient alors été menées et l’AFCN, le gendarme du nucléaire, avait finalement donné le feu vert au redémarrage de l’installation en novembre 2015.

Du 18 août 2018 au 3 juillet 2019, Tihange 2 totalisera ensuite 318 jours d’arrêt – son arrêt le plus long – pour des réparations au niveau d’un bâtiment bunkerisé qui abrite des équipements de sûreté de second niveau de protection.

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L’entreprise a chiffré le démantèlement et le déclassement de Tihange 2 à environ un milliard d’euros, provenant des provisions qu’il a constituées. Un montant total de 6,3 milliards d’euros est prévu pour le démantèlement des sept réacteurs de Doel et de Tihange.

Après Tihange 2, c’est en effet la centrale de Doel 1 qui suivra, en février 2025. Puis viendra le tour de Tihange 1, qui devrait bien fermer ses portes en octobre 2025, toujours en application de la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire.

 

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8 Commentaires

  • Posté par Ernotte Sébastien, mercredi 1 février 2023, 13:19

    Excellente nouvelle, bien vite le démantèlement. Nos enfants vous disent merci. La belgique va enfin arrêter de produire des déchets radioactifs dont personne ne sait que faire. On comprends poyrquoi les jeunes en général ne veulent pas de cette énergie d un autre temps.

  • Posté par Maesen Jean-Luc, mercredi 1 février 2023, 15:28

    Assez amusante <Averell>, cette tendance aiguë à "imaginer" que tout le monde "pense" comme vous. Vous savez, même chez "les jeunes" (groupe très loin d'être monolithique), il existe des personnes (à tendance un peu technique en général) qui pensent qu'un nucléaire (peut-être) un peu différent a un rôle important à tenir dans un "mix énergétique" plus "équilibré" et "dé-carboné". Et l'excellente nouvelle complémentaire, c'est qu'il y a un volontaire supplémentaire pour effectuer le "pédalage intensif" qui sera nécessaire bientôt pour combler les potentielles chutes de production électrique à venir. Reste à fabriquer en suffisance les dynamos nécessaires...

  • Posté par VERDOODT Jean-marie, mercredi 1 février 2023, 9:43

    Quel gâchis !!

  • Posté par Retine Marc, mercredi 1 février 2023, 7:52

    Bon, maintenant où va t-on enfuir les déchets ?(chez les autres de préférence). Chouette cadeau pour les 200 générations suivantes qui en paieront la gestion... très propre et pas chère?. Maintenant, le couteau sous la gorge les industriels contraints et forcés vont enfin chercher d'autres solutions... Et c'est certain ils vont trouver €€€€!

  • Posté par Maesen Jean-Luc, mercredi 1 février 2023, 15:15

    Plutôt que de les "enfuir", on pourrait peut-être déjà essayer de les utiliser "intelligemment" pour produire un complément d'énergie, et en transformer ainsi (par transmutation) une (bonne ?) partie en matériaux beaucoup moins toxiques ? En menant à bien le projet "MYRRHA" par exemple.

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